Encore un nouveau « Rêve de ch’val » réalisé grâce aux Chevauchées littéraires du Festival des Chevaux du Sud… Après avoir passé une journée complète avec la Brigade équestre de Nice, après avoir participé à une manade avec les Guardians de Saint-Rémy de Provence, après avoir participé à un shooting photos avec Clémence Faivre et Gotan, après avoir drivé un Trotteur à Vincennes : J’ai galopé en Camargue.
Organisées avec Cheval d’Aventure, les Chevauchées littéraires consistent à partir en balade en compagnie d’un des auteurs présents durant le Festival. Le parcours s’interrompt à mi-chemin, à l’ombre de quelques arbres où table, chaises et citronnade nous attendaient, afin que l’auteur nous présente ses ouvrages et nous parle de son expérience équestre.
J’ai eu la chance de partir avec Nathalie Pilley-Mirande, cavalière depuis l’enfance et propriétaire d’une jument pur-sang arabe. L’auteur de plusieurs succès dont Le Secret des chuchoteurs américains ainsi que de trois romans d’équitation jeunesse dans la série Cœur de mustang nous a raconté comment, petite, elle venait monter à cheval à Cacharel – en Camargue donc – et comment elle en est venue à découvrir l’univers éthologique grâce à ses nombreux voyages dans le Wyoming initiés pas son papa qui lui avait promis de lui faire découvrir les terres du roman qui avait marqué son enfance (et la mienne) : Mon amie Flicka.
Suite à ma récente lecture de l’article Les mustangs, derniers symboles de l’Ouest sauvage paru dans le dernier Geo Voyage, j’ai pu alimenter la conversation autour de ce thème délicat et les autres cavaliers apportaient de l’eau à notre moulin.
Concernant la balade en elle-même, j’aurais pu intituler ce post : La leçon indispensable pour flinguer une paire de Converse blanches.
Pour cela, il suffit de ne pas prévoir de monter à cheval alors qu’on se rend dans un Festival dédié aux chevaux – détail qui aura son importance – et de s’inscrire finalement à la Chevauchée littéraire la veille pour le lendemain matin. Voilà, on est prêt, on peut y aller.
C’est donc chaussée d’une paire de baskets originellement blanches que j’ai participé à la première édition de ladite chevauchée. Quelle drôle d’idée dans ce paysage marécageux formé d’îlots de terre entourés de plans d’eau salés, beaucoup même… Et là, je me suis rapidement posé une question existentielle à laquelle je n’avais jamais songé auparavant : pourquoi les chevaux camarguais ont-ils une taille de poney ? Ni une, ni deux, ma petite monture prénommée U4 (référence à son tatouage fessier) n’a pas hésité à quitter sa terre natale pour pénétrer dans cette vaste étendue liquide. Grâce au tissu archi-perméable de mes Converses – nous y voilà – j’ai su qu’elle était… tiède. Fou-rire garanti car en réalité ce fut un réel bonheur !
Malgré les pieds humides, j’ai eu une sensation de liberté absolue dans ce paysage unique et magnifique. Le flop-flop des chevaux dans l’eau berçait mon imagination laissée au vagabondage et j’eus bien du mal à retenir une demande de départ au galop, frustration qui fut finalement satisfaite dans les sentiers, tandis que deux chevaux en semi-liberté nous regardaient passer.
La Cavalière masquée
Photographe: La Cavalière masquée
Lieu: Saintes Maries de la Mer